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Le lycée interdit les portables et objets connectés

Le Conseil d’Administration qui s’est tenu avant les vacances d’été 2025 a voté en faveur de l’interdiction totale des portables et objets connectés dans l’enceinte de l’établissement. Nul doute que quelques dents ne grincent, parmi les élèves, les premiers concernés.

Les instances de décision du lycée, cependant, ont pris cette décision, soutenue par la grande majorité des personnels et par la direction, en raison des conséquences, désormais démontrées, de l’exposition permanente aux téléphones portables et autres objets connectés sur la santé physique et mentale des plus jeunes. Ces conséquences, à présent bien connues, inquiètent d’ailleurs jusqu’au sommet de l’Etat. Le lycée se borne donc à prendre de l’avance sur des mesures déjà annoncées et prévues par le Ministère. Cette initiative est directement reliée au souci qu’ont les personnels d’éducation de la santé et du bien-être de leurs élèves.

Parmi les dangers que présente l’exposition aux écrans, notons quelques-uns des principaux. On remarque notamment :
• une augmentation de la sédentarité, provoquant une sensibilité accrue aux risques d’obésité.
• des perturbations du développement relationnel (amis virtuels).
• une perte de confiance en soi.
• une incapacité à supporter la frustration.
• des troubles anxieux pouvant aller jusqu’à la dépression ou au syndrome de Hikkikomori (retrait social) .
• Des phénomènes d’addiction comportementale à la consommation d’écrans, concernant un nombre toujours croissant d’élèves .
• Une dégradation des facultés cognitives.

« Un usage excessif peut avoir des conséquences sur le développement du cerveau des enfants, leur apprentissage des compétences fondamentales et leur capacité d’attention », nous dit l’Académie nationale de médecine . Certains organismes, comme la Société Canadienne de Pédiatrie, recommandent de limiter à 2 heures maximum par jour l’usage des écrans pour les jeunes de 5 à 17 ans, ce qui est déjà relativement peu ambitieux au regard des conséquences soupçonnées mais non encore prouvées en termes de santé publique . Enfin, le temps consacré aux écrans et à leur usage intensif ne remplace pas la pratique d’autres activités et ne compense pas l’absence de celles-ci, inhibant de la sorte l’acquisition normale de comportements sociaux adéquats et le plein développement des capacités cognitives et de la mémoire. La Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) considère désormais les écrans, notamment les portables et autres objets numériques, comme entrant dans la catégorie des drogues comportementales.

Par conséquent, le personnel du Lycée Henri Becquerel estime qu’il est de son devoir de préserver l’apprentissage de ses élèves en les protégeant de ces conséquences négatives de la surconsommation d’écrans. L’établissement a donc décidé de devenir une bulle de déconnexion, dans laquelle les élèves ont l’opportunité d’échapper aux notifications permanentes et à la sur-stimulation qui pourtant amoindrit les capacités du cerveau. Pas de panique, pour les parents ! La ligne téléphonique du lycée permet de conserver le contact en cas d’urgence ou de nécessité.

sources
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/ecrans-enfance-adolescence/ecran-sante-enfant-adolescent
https://www.drogues.gouv.fr/les-ecrans-et-les-jeux-video
https://www.academie-sciences.fr/pdf/rapport/appel_090419.pdf
https://cps.ca/fr/documents/position/le-temps-d-ecran-et-les-jeunes-enfants